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Le blog de Laurent

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18 février 2009

Martine en mode réveil

Martine Aubry ce matin chez Demorand. Elle y est encore d'ailleurs.
A la question 'pourquoi n'avez-vous pas envoyé Ségolène Royal en Guadeloupe?', elle commence par répondre 'on n'est pas là pour mettre de l'huile sur le feu' (elle appréciera) avant de la qualifier -je cite- 'd'ancienne Présidente de la République'... Mettons ça sur le compte d'un réveil trop matinal, et d'un mauvais rêve dont elle ne serait pas encore sortie.

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24 janvier 2009

Voix d'or sur carré noir

En décembre, alors qu’un ami posait quelques jours ses valises chez moi entre Mozambique, Mexique et Bruxelles, nous avons passé une très jolie soirée inattendue à Belleville.

C’était le soir de l’inauguration d’un restaurant camerounais, Le Carré Noir, rue Rébeval. De petite taille, avec une salle en sous-sol chaleureuse, où se trouve une scène minuscule. L’équipe nous a accueillis avec chaleur et humour. Bref on s’y sent bien et les plats sont délicieux, concoctés par une chef cuistot pleine d’entrain. La patronne enceinte porte son ventre avec une grâce peu commune. Bon, la coordination entre tous les employés ou partenaires est un peu imparfaite, ils ne connaissent pas forcément le menu, et oublient des commandes même avec un si petit nombre de tables, mais je suppose que c’est à mettre sur le compte de l’excitation de l’inauguration et du grand nombre de bonnes volontés présentes.

Un petit lieu à découvrir quoi.

Mais je n’ai pas découvert qu’un lieu ; également une voix, un son, un physique.

Un ami de Vincent et sa femme chantaient pour l’occasion sur cette petite scène. Je suis resté coi. Chengetaï, elle s’appelle. Hypnotisé à l’écouter chanter, et à contempler sa beauté.

Des standards du jazz, des compositions personnelles en anglais ou en shona. Elle vaut largement ce qu’on peut nous faire découvrir sur les ondes comme chanteuse world-jazzy.

Et ses créations se prêtent vraiment à de tels lieux intimistes. Elle et son compagnon, Christophe, à la guitare, écument les bars de l’est parisien. Soyez à l’affût.

21 janvier 2009

Il a fait un rêve

Je me réveille et je vois mon rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain.

J’avais fait le rêve qu’un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.”

J’avais fait le rêve que les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité. J’avais fait le rêve que nos jeunes enfants vivraient un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne.

En ce jour froid de janvier, comme en novembre, cette nation s’est levée et vit ce credo.

Je n’avais pas poussé le rêve jusqu’à penser que cette table soit celle du Capitole, que nos enfants courent en liberté sur la pelouse de la Maison Blanche.

Je n’avais pas poussé le rêve jusqu’à penser qu’une génération seulement après mes mots, après le racisme visqueux d’Alabama et du Mississipi, tant soit atteint.

Je n’avais pas pensé qu’une descendante d’esclave, née pauvre, devienne première dame admirée.

Je n’avais pas poussé le rêve jusqu’à penser que la ferveur et l’espoir les plus grands, de la part de blancs comme de noirs, reposent sur un homme de couleur.

Je n’avais pas poussé le rêve jusqu’à penser que le monde entier nous regarderait avec espoir, admiration et ferveur, et ce, grâce à la couleur.

Je n’avais pas poussé le rêve jusqu’à penser que la couleur soit secondaire dans les discours, les qualités, et l’ ascension de cet homme de couleur.

Je n’avais pas poussé le rêve jusqu’à penser le métissage.

J’avais fait ce rêve hier.

La réalité l’a dépassé.

Et pourtant, je rêve encore.

Je rêve qu’un jour les îlots de racisme dans le Sud et ailleurs deviennent oasis d’égalité et de paix.

Je rêve qu’un jour les prisons ne soient pas plus noires que blanches.

Je rêve qu’un jour les noirs déshérités ne votent pas seulement parce qu’Obama est des leurs.

Je rêve qu’un jour, les appartenances aux quartiers, bandes, réseaux, ne dépendent plus de la couleur.

Je rêve qu’un jour le métissage soit moins rare.

Je rêve qu’un jour la couleur n’ait vraiment plus d’importance.

Je rêve qu’un jour tous ces pays qui nous applaudissent, offrent à leurs minorités, et surtout à chacun de leurs habitants, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, autant de chances et d’opportunités qu’Obama a pu en avoir.

Je me rendors, aujourd’hui heureux, et je rêve encore.

MLK, 20 janvier 2009

21 janvier 2009

Fin d'hibernation

Comme si le froid paralysait mes neurones ou mes doigts.

Comme si être caissier à la Fnac empêchait tout travail intellectuel.

Comme si entre l’élection et le serment d’Obama, le temps s’était arrêté et je ne pouvais écrire sur rien.

Comme si par moments je me disais à quoi bon parce qu’il n’y a que quelques lecteurs.

Comme si mes idées et brouillons étaient mieux sur mon disque dur qu’en ligne et avaient leur vie propre.

Comme si ne pas écrire était un confort et une certitude de ne pas y arriver, de ne pas avancer, de ne pas progresser, de ne pas postuler.

2 décembre 2008

a fish called choun

A few days ago I watched A fish called Wanda. It had been such a long time.

It’s one of those movies you can never get tired of. Both the characters and the storyline are so atypical you can’t help having a good laugh.

British humour is at its best, and the performance of Kevin Kline is unforgettable.

But my point is not to praise a movie that doesn’t need to be.

It’s more the eroticism of language I want to write about, and I’m getting very personal here, for a change.

Italian (however basic it is – gorgonzola and margarita) and Russian make Wanda melt in a delightful way.

To a certain, more reasonable extent, I’ve got a similar relationship with the English language.

Not that I wet my pants as soon as I hear it, which would be embarrassing in my profession.

(although a nice British accent kind of pulls my trigger)

But when I am intimate I think in English and would spontaneously speak in English.

Which usually means I don’t talk much, for fear of freaking the other one out.

Isn’t it odd?

There's a bit of Cleese and Curtis in me.


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29 novembre 2008

Je ne suis pas Marianne James

Un samedi soir, récemment, après un match à la MJC, on est allés boire quelques verres, puis comme il était trop tard pour le métro, avec une copine qui habite pas trop loin, on est rentrés en bus de nuit.
Bon, les bus de nuit, beaucoup les redoutent, mais en général c'est plutôt sympa, j'ai eu plusieurs fois de bons souvenirs, les gens ayant un peu bu, ça rigole, ça discute... Et encore une fois, ça se confirme.

Au moment où je monte dans le bus, un jeune homme me dit 'toi t'es de la Star Ac'. Il a répété cela plusieurs fois, chaque fois qu'il croisait mon regard. Il semblait ne pas en démordre. Étant moi-même un peu éméché, je lui ai répondu à un moment 'je t'assure, je ne suis pas Marianne James', réplique qui non seulement correspond bien à mon goût pour la répartie absurde, mais illustre aussi ma méconnaissance réelle du paysage audiovisuel!
Ce jeune homme était accompagné de deux trois copains, dont l'un avait un visage qui me semblait familier. Alors au bout d'un moment je me suis dit, c'est sans doute pas à la Star Ac, mais ils m'ont peut-être vraiment vu quelque part. Je demande alors au pote si il ne vient pas de Montreuil. 'Ah non ça va pas, on les aime pas, ils sont du 93'. Je demande alors, t'es peut-être du 94? 'Oui d'Arcueil'...
Vous étiez pas à Brossolette par hasard?

Brossolette est le lycée où j’ai enseigné pendant quatre ans au Kremlin-Bicêtre.
Eh bien banco.

Je ne les ai pas eu en cours, mais mon visage leur disait quelque chose.

Quand ils ont compris qui j'étais, ils ont bien rigolé, comme s'ils avaient toujours quinze ans, du genre 'ah mais on vous voit dans votre vie privée, là!’, ‘avec une fille, à moitié saoul’. Eh bien oui, un prof vit.

Ce qui m’amuse dans cette histoire, c’est que quand un visage semble familier, le premier réflexe est de penser à la télé, en l'occurrence, la Star Ac, avant de penser à son propre vécu.


11 novembre 2008

mon regard est encore au sud, pas à l'ouest

Eh non ce n'est pas encore un article sur l'élection d'Obama.
Laisserais-je un peu passer l'euphorie? Il semble que j'aime bien ne pas être dans l'info la plus chaude.
L'Afrique du Sud, encore.
Avec d'abord une pensée pour Myriam Makeba, décédée ce week-end. Figure emblématique là-bas et partout dans le monde. Et ces albums d'elle que j'aime écouter. Voilà encore une, après Barbara et Jeff Buckley, que je regrette vraiment de ne pas avoir vu en concert de son vivant. Il ne manquerait plus que Bowie trépasse avant que je m'octroie le droit d'aller le voir malgré les prix prohibitifs de ses concerts.
Myriam Makeba, et le click song qu'on ne parvient jamais à reproduire, son Pata Pata plus connu qu'elle, ses convictions et son élégance.
14nov08xzapiro

Ca me fait penser que l'Afrique du Sud sans Myriam, pour moi, c'est pas pareil.

Ensuite à nouveau un dessin de Zapiro, qui relie tout de même ces lignes à Obama.
Même si il est d'abord et seulement le Président des Etats-Unis, et qu'il ne faut pas attendre de lui de représenter le reste du monde, j'aime cette idée de Président 'global', dans l'optique positive d'ouverture.
J'aime aussi la leçon d'humilité que ce dessin pourrait être pour les Européens: ce bout de continent eurasien n'y est pas cité, ne participant pas du parcours obamien.

zapiro081106mg

3 novembre 2008

Pas si mal

Il y a quelque temps j’ai parlé ici-même du nouveau président sud-africain (au fait qui peut me dire son nom sans se tromper et sans regarder ?). Et l’image que je donnais du pays et de la situation pouvait sembler assez sombre.

Ceci étant dit il me semble important de modérer mes propos ou du moins de les compléter par une autre analyse.

Ce pays fait décidément preuve de bonne santé démocratique. Revenons un peu en arrière.

1999, Mandela quitte le pouvoir. Homme populaire, admiré, respecté, idolâtré même s’il en est, il aurait pu rester facilement, briguer et obtenir un autre mandat, s’accrocher au pouvoir.

Il a préféré partir, en raison de son âge et pour laisser la place au suivant, Thabo Mbeki, tout en sachant que la ferveur ne se transmettait pas. Et aujourd’hui, Mbeki à son tour quitte le pouvoir parce qu’il est mis en minorité au sein de son propre parti. Et même si la partie adverse (Zuma et son sbire Motlanthe), elle est majoritaire et légitime. Plutôt que de s’enfoncer dans une crise politique forcément source d’immobilisme et de conflit, Mbeki fait preuve de sagesse en acceptant ce résultat.

On pourrait me rétorquer que ce n’est pas exceptionnel ou digne d’éloges mais simplement le fonctionnement normal d’une démocratie. Mais ce n’est pas si fréquent; il y a tellement de pays, notamment en Afrique – et n’y voyez pas là un quelconque sentiment de supériorité occidental – où le chef d’Etat ne s’en va qu'à coups de pieds au derrière, doux euphémisme.

Non pas que l’africain serait génétiquement despotique. Mais la démocratie y est encore si jeune, et souvent importée, calquée sur nos histoires. Elle est particulièrement jeune en Afrique du Sud où elle n’a que quatorze ans. Quatorze ans après la Bastille, chez nous, il se passait quoi ? Ah oui, un consul se faisait empereur…

Bon je conviens que c’est peu comparable, c’était juste une manière de contrer par avance les critiques de néo-colonialisme ou de paternalisme.

Ce que je voulais souligner par cet article, c’est que beaucoup de régimes pourraient prendre de la graine de cet Etat régi par une constitution des plus modernes et libérales (au bon sens du terme), où les règles du jeu sont respectées et où l’on est parvenu et parvient encore à ne pas sombrer dans la haine et le conflit communautaire, bien que tous les ingrédients pour cela soient réunis.


Il semblerait que mon attachement à ce pays, son histoire et ses succès, est tel que j’avais le sentiment de le trahir avec cet article isolé et dénonciateur. Comme s’il fallait me faire pardonner.

Ce constat fait, je ne laisse cependant pas mon affect prendre le dessus et tente d’écrire en respectant mes principes de base : le raisonnement appuyé, l’honnêteté intellectuelle.

30 octobre 2008

Et si mardi...

Ca semble gagné. A quelques jours du scrutin, l’avantage est clair.

Au bas mot, il va casser la baraque.

On ne voit pas comment ‘chips and beer’ (c’est ainsi que je nomme désormais Mc Cain, entre son patronyme et son héritière d’épouse) pourrait aménager à la Maison Blanche.

Tout lui est favorable, à Barack Hussein.

Un charisme incroyable, une constance et maîtrise de soi pendant la campagne, un président honni, une guerre mensongère et impopulaire, un regain d’esprit civique et d’inscriptions sur les listes dans des milieux qui jusqu’ici s’en fichaient, et lui sont quasiment tous acquis, un soufflé d’Alaska qui retombe comme il le mérite, et enfin une crise économique qui fait revenir l’Etat sur le devant de la scène et souligne d’autant mieux les incompétences et incohérences de ‘chips and beer’.

Alors que peut-il arriver ?

Et s’il arrivait, d'ici mardi, un attentat sur le sol américain, une menace ou même déclaration de guerre. ? Je crois que nombreux seraient ceux qui se réfugieraient dans les bras des conservateurs, emmenés par un homme symbole de guerrier viril, plutôt qu’une ‘fiotte’ universitaire sans expérience…

Et le réveil des bas instincts racistes. Plusieurs experts soulignent qu’entre les sondages et l’isoloir, le choix peut varier, et qu’il y en a des blancs bien réticents, malgré leurs discours, à franchir le pas de voter pour un Noir.

Enfin Noir, comme ils disent.

Parce que moi perso, je le trouve pas très foncé, et puis scientifiquement il est autant blanc que noir, non ? Mais là-bas, un zeste de sang de couleur (mais n’est-il pas toujours rouge ?) vous fait rentrer dans la catégorie Noir. Métis kezako?

Ce réveil de racisme peut aussi aller bien sûr jusqu’à l’attentat contre Obama lui-même, crainte de plus en plus souvent évoquée. La ‘tradition’ américaine d’assassinat de dirigeants, alliée à la peur viscérale du noir, multiplie les risques en effet. Et même s’il est élu, ce risque restera présent.

On peut aussi penser à une fraude massive, bien que je n’y croie pas trop. Mais en cas de scrutin serré, il suffit d’une fraude ou défaillance isolée, telle la Floride en 2000 ou Perpignan en 2007, pour faire basculer un Etat clé.

Malgré tout cela, malgré ces risques, je crois tout de même qu’il peut être élu et qu'il le sera.

Je l’espère fortement en tout cas, comme la majorité du monde ; rien de très original.

Non pas que je croie qu’il sera le messie, qu’il sauvera le monde, qu’il transformera l’Amérique d’un coup d’un seul, auquel cas la désillusion serait grande.

Mais j’ai tout de même la conviction que ce ne sera plus tout à fait pareil, et heureusement.

25 octobre 2008

mishearing

Yesterday I had a party at the high school where I used to work. It was great and we danced a bit.
Something I heard put a smile on my face. I'm sure you've already sang a song in English, without really knowing what the words were. I'm not talking about gibberish, but when you say words that sound like what you hear, when you've inferred a meaning from what you hear, you've made a guess, that seems adequate and logical. But you're wrong. We've all been there at some point.
Well, Depeche Mode was repeating 'I just can't get enough'; and a friend of mine was sining, loudly enough and with conviction 'I just can't get it up'. I smiled, imagining situtations when this confusion might be embarrassing. See what I mean? It's not exactly the same hearing those words from a man you're having fun with...

I can't quite think of other examples of mishearing. If I do -and I've made my good share of confusions too, I just need to dig in my memories- I'll add them. Feel free to do so if you heard or made any other 'missingings'.

I imagine someone French (usually not very good with the 'h') saying aloud the title of this post.
One might think he or she's talking about a girl who won a contest thanks to a very beautiful hoop on her lobe.

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